Nous ne connaissions pas enocre beaucoup notre voisin X., qui venait de s installer avec sa femme et ses six enfants dans la grande maison qu il avait loue9e e0 cf4te9 de la nf4tre. mais chaque fois qu il e9tait question de lui, le visage de ma femme s e9clairait d un sourire e9merveille9; c est qu elle le voyait rentrer du travail le soir vers six heures (il e9tait ouvrier du be2timent) et que, de8s qu il e9tait descendu de sa voiture, chaque fois, il marchait un instant sur les mains, les pieds en l air; tant son bonheur de retrouver sa famille e9tait grand. X est originaire du sud Marocain et, chaque e9te9, il repartait le0-bas avec les siens. Il y construisait une maison pour le jour of9 tous retourneraient y vivre. Nous nous sommes lie9s d amitie9, d une amitie9 simple, un peu entrave9e par le fait que X, qui a e0 peu pre8s mon e2ge, ne parle pas tre8s bien le frane7ais malgre9 les anne9es passe9es en France. X nous a invite9s, ma femme et moi, chez lui au Maroc, et je suis sfbr que, si cela se fait, nous serons ree7us comme des princes. Ma femme est d ailleurs ne9e dans la meame re9gion (son pe8re y e9tait en garnison, officier de l arme9e frane7aise). Un jour (nous ne nous connaissions pas enocre beaucoup), X m a fait visiter sa maison; dans une des pie8ces (la chambre conjugale, je crois) un mur e9tait entie8rement recouvert par un grand poster en couleurs, une vue de la Mecque e0 la tombe9e du soir, une magnifique photo. Nous restions tous les deux sans rien dire, et, regardant la photo, il a pousse9 un profond soupir. X est tre8s croyant, tre8s simplement, discre8tement et profonde9ment croyant. J ai souvent pense9 que le simple fait de le cf4toyer, de se laisser gagner par sa bonte9, sa simplicite9, son amour de la vie, suffirait pour se convertir e0 l Islam, sans avoir jamais lu le Coran. Les cinq fils et la fille de X ont grandi; ils s en tirent, je crois, plutf4t bien dans la vie. X s e9tait un peu brouille9 avec l aeene9 de ses fils parce que, contre l avis de son pe8re, il vivait avec une fille que X n estimait pas. Maintenant que les enfants de X ont quitte9 la maison et que Fatima, sa femme, est de9ce9de9e voici trois ans de cela, X vit avec sa fille dans un appartement, e0 quelque distance de chez nous. Je le rencontre de temps en temps en ville, on s embrasse et on blague; l autre jour,dans une rue e9troite et peu fre9quente9e, je marchais au milieu, une voiture a fait un e9cart vers moi et le conducteur a pile9, tandis que je faisais un saut de cf4te9: c e9tait X : alors, tu croyais que j allais t e9craser? On a rigole9, on a e9change9 des nouvelles. Je ne pense pas que X retournera s installer dans le sud Marocain avec ses enfants; chacun d eux a fait sa vie en France. Mais je crois que son souhait est de passer les dernie8res anne9es de sa vie le0-bas, dans la maison qu il a construite pour Fatima et pour eux. Et si c est bien son souhait, je souhaite ardemment qu il se re9alise. Je crois que je vais lire l histoire de Mohammed, qui semble tant lui ressembler.
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Nabil est mon cher papa un génie en informatique et mathématique
je l'admire trops
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